Épisode 7 : " L'Empereur des cicatrices "
Saison 1
Écrit par Darky Day   

CAMPUS DE FOUILLOLE, LUNDI 2 MARS, 9H00.



L'Université de Fouillole était réputée dans toutes les Antilles-Guyane, la Caraïbe et le reste du monde comme étant un haut centre d'études et de recherches.
L'amphithéâtre "Boulogne-Damoiseau" (du nom de ces fameux inventeurs Guadeloupéens qui en cherchant un vaccin contre le cancer, inventèrent le Rhum) avait l'estomac vide ce matin.
Pour voir la traduction française des passages soulignés ainsi, survolez-les avec votre souris.

ATTENTION !!!

Certaines scènes décrites dans cet épisode peuvent heurter la sensibilité des âmes sensibles comme des plus jeunes.

 


À peine une vingtaine d'étudiants à se mettre sous la dent, à croire que le cours du professeur Régine Hierso sur les sociétés secrètes ne déchaînaient pas les foules. Elle avait réussie de brillantes études, le bac en poche à quinze ans, cette jeune femme passionnée d'histoire et d'ésotérisme avait travaillé dans les plus grands musées, voyagé aux quatre coins du monde avant de revenir enseigner dans son île natale. Son père Victor, un très grand anthropologue, se plaisait souvent à dire : «Le passé est un miroir cassé dans lequel le futur agacé et le présent se reflète. L'histoire n'est rien d'autre qu'un chiffon qu'on passe dessus pour remettre tout au net.» Pour lui un historien se devait de travailler sur du concret. Des fouilles, des documents, des témoignages. Les tigres ne faisant pas de chatons, Régine avait le même goût pour les vestiges du passé, oubliant parfois de s'occuper d'elle. Le nez plongé tout le temps dans les bouquins, sa vie sentimentale se résumait à un rendez-vous "pizza, punch au coco, glace maracudja", seule avec la télé.

RÉGINE (s'adressant aux étudiants) : "Voilà on peut donc dire que les sociétés secrètes ont toujours fait partie de l'équation inhérente de la société".
SOHAN (d'un ton moqueur) : "Mais si elles sont si secrètes que ça, comment faîtes-vous pour être au courant madame, alors qu'on n'arrive même pas à connaître la formule chimique complète du Coca-Cola ?"

La salle éclate de rire et son pote Marvyn assis juste à côté, lui tape dans les mains et se marre aussi.

RÉGINE (ne se démontant pas) : "Pour une raison toute simple monsieur SOHAN : parce que la vanité, l'orgueil, l'arrogance et les peines de coeur sont des marteaux bien plus épais que les secrets en clous de verre plantés par l'Homme. Le besoin animal de conquérir le territoire de l'autre, la jalousie, l'envie d'être le chef à la place du chef créent des traîtres. Et c'est bien connu, les traîtres vendent leurs âmes et révèlent les secrets."

Sohan et le reste des étudiants restent muets. La sonnerie qui achève la fin des cours retentit. Plus tard, on voit Sohan monter dans une voiture noire venue le chercher. Il jette ses livres de maths à l'arrière – alors qu'il était en cours d'histoire – allume une cigarette et met ses lunettes noires. Shawn sirotant un jus de canne à la paille, regarde les jolies filles du campus.

SHAWN (aspirant bruyament avec sa paille les dernières gouttes de jus) : "Rien à dire, elles sont vraiment bonnes à cet âge-là !"
SOHAN : "C'est clair, t'as pas idée !"
SHAWN : "Alors la Hierso, elle va posé problème tu crois ?"
SOHAN (lâchant une bouffée de fumée) : "Je crains que oui."




DIMANCHE 1 MARS, QUELQUE PART AU LAMENTIN, 1H00 DU MAT'.



"Au coeur des ténèbres" la célèbre boîte gothique du Lamentin fêtait son dixième anniversaire. Il y avait une queue monstre devant l'entrée du club. Le groupe «L'empereur des cicatrices» était à l'affiche ce soir. Les fans étaient au rendez-vous et avaient sortis leurs tenues les plus bizarres. Tous habillés de rouge et de noir. On aurait dit une soirée pour corbeaux, croque-morts et corbillards.

Un groupe de jeunes : Nedu, Moon's, Stylee et K'wol remontaient la rue accoutrés comme des princes de l'ombre pour se rendre à la soirée.

Nedu portait un chapeau haut de forme noir, un peu comme celui des magiciens. Mais au lieu de sortir des colombes et des lapins, on l'imagine bien en sortir des vautours et des crapauds morts. Il a les yeux, la bouche et les ongles fardés de noir. Des lentilles blanches, lui donnant un regard de possédé, un long manteau en velours noir tombant sur des bottes noires, pour ne pas changer, complétés par une chemise en dentelle et un pantalon en cuir, devinez la couleur. Je vous le donne en mille : "Noir !!".

Stylee, lui, avait la tête rasée avec un tatouage représentant un serpent ailé sur tout le crâne. Il portait une robe de pasteur sombre et une bible dont il arrachait les pages sur la route, les jetant aux passants en disant : "La pluie est mon amie, quand je pleure, elle m'applaudit ! Elle noie ma rage dans ses nuages gris, se met en colère quand je ris !"

Moon's avait opté, elle, pour un style de princesse du XVIIème siècle, ressuscitée d'entre les morts. Une longue robe en dentelle mauve, violette et rouge. Un noeud coulant autour du cou, la peau blanche et poudrée. Une mouche au coin des lèvres. Un pendentif en or et fermoir en porcelaine. Une longue perruque ébouriffée avec de grosses boucles grises. K'wol lui tenait la main tels deux mariés se rendant à la chapelle du mal pour épouser Satan. Elle avait un corset bleu marine, avec les plumes noires de je ne sais qu'elle ange déchue, une longue jupe en soie, des mitaines et les yeux cerclés de violet comme un oeil au beurre noir. Sûrement le dégoût de la vie qui avait dû la frapper en pleine poire.

Si on en croit l'expression : «La beauté est ce qui choque», nous pouvons sans hésitation dire que tout ce beau monde s'en allait faire la fête. Comme une famille endeuillée suivant un cercueil.

Nedu fut le premier à remarquer cet homme à l'allure hantée, les observer du trottoir d'à côté.
Il était très grand, les vêtements noirs et une capuche enfoncée jusqu'au front. Les mains dans les poches se déplaçant avec majesté comme un héritier de la douleur et des ombres.

NEDU (l'interpellant) : "Eh timal, tu cherches la soirée je suppose ?"

L'homme en capuche le regarde furtivement, ses yeux rouges scintillant comme de la braise dans les vapeurs de la nuit. Il accélère le pas comme pour ne pas s'enfoncer dans les sables mouvants en goudron noir du trottoir.

NEDU (de l'autre coté de la rue, l'interpellant à nouveau) : "Waaouh, j'adore les yeux, mecs ! Où les as-tu trouvés ? Ils sont supers et ils brillent en plus ! C'est malade, on dirait des vrais !"
MOON'S (prenant Nedu par la main) : "Il est peut-être timide, tu sais."

La joyeuse bande traverse la rue et marche à ses côtés.

STYLEE (se penchant pour regarder le visage de l'inconnu sous la capuche) : "Trop génial les yeux timal !! Allez, viens avec nous, je te ferai boire mon cocktail préféré : «Don d'organes» ! Tu vas adorer ! En plus, y'a le groupe "Empereur des cicatrices" qui chante ce soir !"

Dix mètres plus loin la silhouette de la boîte apparaissait enfin avec cette file immense de personnes devant la porte. Le groupe d'amis entraîne l'inconnu avec lui dans la boîte en passant pas l'entrée «V.I.P.». Rony, le videur de la boîte était habillé en demoiselle d'honneur vampirique, les épaules larges, de longues bottes noires, des piercing sur tout le visage, des cercles, des perles et de pointes barbares. Ses cheveux longs et défrisés éclaircis par une mèche blonde lui tombaient sur le visage. Il embrasse Moon's sur la bouche, avec la langue et leur ouvre la porte.

MÉCHANT (à l'inconnu) : "Très bien faits les yeux, passez une agréable soirée ! Vous êtes ici chez vous dans l'antre de la terreur !"
STYLEE (s'adressant à l'inconnu) : "Ah au fait, tu ne nous a pas dit comment tu t'appelles, mec !"
L'INCONNU (levant la tête, le fixant avec ses yeux rouges) : "Je m'appelle Prototype."
MOON'S (lui faisant la bise) : "Le Prototype ! J'adooooore !"



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Ils entrèrent donc dans la boîte accueillis par les accords sanglants et hurlants des guitares électriques se jetant sur leurs oreilles, comme des cannibales de son et de lumière.
Le prototype passait inaperçu à l'intérieur de la salle. Les jeux de lumières rouge et or ainsi que les stroboscopes argentés faisaient une compétition de «qui sera le plus gore ?». Le prototype, lui, n'était qu'un mort-vivant de plus dansant dans ce carnaval macabre et "horrorcore". C'était comme une réunion de famille et c'était, lui, l'enfant le plus sage. Ces frères et soeurs d'un soir défigurés par le maquillage, la peau arrachée par les vêtements sombres semblaient, comme lui, être nés dans le même désespoir.

Sur scène, le groupe "Empereur des cicatrices", composé de quatre artistes : Dimitri, Pierre, Nicolas et Christophe témoignait par leur musique assassine et heavy metal de l'existence manifeste et odieuse du mal.

Dimitri, le batteur officiel du diable, torse nu aux multiples tatouages, représentant une pluie de chauves souris dévorant les nuages, se déchaînait sur la batterie en la frappant de toutes ses forces avec ses baguettes, tels des coups de hache. Ses locks épaisses et tortueuses comme les racines d'un arbre s'accrochaient à son visage semblable à une araignée sur sa toile.
Pierre, le guitariste préféré des anges maudits connaissait le secret pour transformer les notes de musique écorchées en mélodie. Il portait un masque en vinyl rouge avec des épines noires. Peu importe la princesse qui les toucherait, aucun baiser de prince charmant ne pourrait la réveiller de son cauchemar.

Nicolas, au clavier, s'affairait sur les touches d'un piano aquarium en verre où des aiguilles et des serpents dansaient amoureusement en se moquant de la beauté et de sa colère. Il était habillé en docteur, blouse blanche tâchée de sang, masque sur la bouche et gants blancs.

Mais le plus fascinant était Christophe. Ce chanteur de l'enfer avait les cheveux longs et blonds lui mordant les épaules comme une cascade d'eau. Ses yeux rouges, ses cicatrices sur tout le corps, ses dents longues et acérées comme des canines magnifiaient ce coté morbide. On aurait dit une tête de loup sur un corps d'homme. Emprisonné dans une camisole laissant passer juste un bras, il tenait un micro en forme de tête de mort et s'adressait à la foule en ses mots tranchants et tordants aiguisés par le désordre...

CHRISTOPHE (hurlant à la foule) : "Amis et créatures de la nuit ! Bienvenue dans l'antre de la bête au spectacle de «l'Empereur des cicatrices» ! La vie est une puanteur ou la mort s'est déguisée en parfum ! Criez Aouuuuuuuuh, si vous en voulez encore car c'est loin d'être la fin !"

À ce moment là, comme une gigantesque gorge humaine, unie par la même corde vocale, la foule se mit à hurler : «Aouuuuuuuuuuuuuh !»

Le prototype était bouleversé. Enfin, il n'était plus seul. S'il avait su comment faire, il aurait creusé au fond de ses yeux avec son bonheur pour faire sortir une larme. Mais à la place, il ne pu expulser qu'un rire rauque et blafard. Une forme de joie qui a profité de l'occasion pour s'enfuir de sa bouche comme un cafard de son placard.

MOON'S (s'adressant au prototype) : "Alors tu aimes ? Tu t'amuses ?"
NEDU (verre de Rhum à la main) : "Je connais Christophe personnellement, je te le présenterai à la fin du concert !"

Le prototype en guise de remerciement lui offre son regard rouge comme on pose une nappe de poussière sur un diamant.

K'WOL (le prenant par la main) : "Mais avant le prototype et moi on va danser !"

K'wol l'entraîne au milieu de la piste et commence à l'allumer en dansant langoureusement et sensuellement comme un papillon de nuit autour du feu.
Cette parade amoureuse était nouvelle pour le prototype. L'excitation se mêlant au rythme de la musique, il a des flashs qui lui viennent en tête. Il se voit allongé sur une dalle en pierre encerclé par les Homines Nocturni, des hommes masqués, lors d'une cérémonie.
L'homme qu'il était jadis ne comprend pas où il est. Le décor est ridé tels les souvenirs d'un vieillard. La lune lui jetait de brefs regards par dessus les épaules de ses hommes encapuchés, vêtus de noir. Dans la boîte, la musique était de plus en plus forte. Christophe hurlait, la foule se muait comme une immense marée de corps saouls et drogués. K'wol lui caressait le torse en se frottant à lui comme un chat contre les jambes de son maître. Il était de plus en plus excité, les images se bousculaient dans sa tête lui suppliant de se rappeler. Mais, à travers le brouillard moite de sa mémoire embuée, la seule chose qui ressortait était cette voix qui chantait : «Nox noster sed dius ad versia est ! Dormitaus sol nox sarcophajis saltim !»

L' adrénaline lui tapotant la tempe, il devient fou et se met à serrer K'wol de plus en plus fort dans ses bras à presque lui briser les os et couper le souffle tout entier. Mais au lieu de lui faire mal et de l'effrayer le comportement étrange et brutal du prototype excite K'wol de plus en plus. N'en pouvant plus, elle lui mord les lèvres au sang et l'entraîne dans les toilettes pour dames de l'établissement. Sur leur chemin, dans le couloir, ils croisent deux filles qui s'embrassent en s'échangeant une pilule d'ecsta avec la langue. K'wol met le doigt sur sa bouche et en refermant la porte des toilettes derrière elle, elle leur dit : "Chuuut !".
Elle s'assoit sur le rebord du lavabo, déboutonne son corset et attrape le prototype entre ses jambes comme une mante religieuse serrant un scorpion dans ses pattes. Quel est l'animal le plus dangereux, je ne sais pas. Elle soulève son sweat à capuche et pousse un cri félin en voyant son torse musclé comme les pierres. Il a la peau blême et des veines bleues apparentes comme le jet d'encre d'une pieuvre dans un océan de lait. Elle commence à lui lécher le ventre et à déboutonner son pantalon. Suivant l'instinct des crocodiles qui se dévorent entre eux quand l'un des leurs meurt, il la pénètre avec force dans une baise bestiale et orgasmique. Les ongles de K'wol plantés dans son dos comme le cœur de deux amoureux gravé au couteau dans l'écorce d'un arbre. Les flashs et les images bizarres rebondissaient comme une balle de ping pong sur les murs de son plaisir.

Il revivait la scène en ce moment même, il est allongé et un homme avec un masque d'or s'approche de lui en tenant au dessus de sa tête un glaive tranchant comme les canines d'un cancer. Les Homines Nocturni en cercle autour de lui, confrérie des ombres maudites, psalmodiaient en chœur les mêmes paroles, encore et encore : «Nox noster sed dius adversia est, Nox noster sed dius adversia est !» Puis, l'homme au masque d'or plante son glaive dans son torse. Il se met à hurler. Et cette image plus forte que les autres le sort de l'état second dans lequel il était. Dans le miroir en face de lui, il voit le reflet de sa cicatrice sur le ventre et le monstre qu'il est devenu.

Envahi par des instincts meurtriers assis au premier rang de ses peurs râlant que le spectacle n'était pas à la hauteur, il enfonce ses doigts dans les yeux de K'wol et lui arrache la tête. Il laisse son corps tremblotant sans vie par terre, la tête dans les chiottes. Sur son chemin, il croise Stylee.

STYLEE (hurlant parce que la musique est forte) :"Tu n'aurais pas vu K'wol ? Eh mais, tu saignes timal, t'en a plein les doigts !"

Pour seule réponse, le prototype ramasse un cierge en forme de gargouille sur une table et le lui enfonce dans la bouche. La statuette lui transperce le crâne et s'encastre dans le mur. La cire de bougie lui dégouline sur le bord des lèvres comme la salive du diable après le baiser d'un vampire mort de fièvre. Stylee est debout raide mort, le cierge encore allumé comme un chandelier humain. Fabien qui passait par là, complètement défoncé, se met à rigoler en le voyant.

FABIEN (foncedé, mort de rire) : "Hihihi !! hohoho !! Trop génial mec !! Je veux fumer la même chose que toi, putain !! Hihihi !"

Le prototype lui, retourne dans la salle au moment où les "Empereurs des cicatrices" quittent la scène. Il décide de les suivre en coulisse. Sur son chemin, il croise une cohorte de fans qu'il traverse comme l'aileron d'un requin fend une vague. Arrivée devant la porte de la loge, Vincent, un grand black aux épaules larges et au cou de taureau lui interdit l'entrée. Crâne rasé, lunettes noires, débardeur serré, on voyait ses chaînes en or et ses tatouages dépasser.

VINCENT (d'un ton ferme, faisant «non» de la tête) : "Les «Empereurs» sont fatigués, pas d'autographe ce soir ! Va t'en bonhomme ! Et au passage, stylés les yeux, j'aime bien."



Je tiens à vous remercier pour votre soutien !
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Suite et fin de l'épisode 7 de Massacre sur Facebook : «l'Empereur des cicatrices».



Christophe était seul dans la loge. Ses camarades du groupe l'attendait dans la limousine pour aller dans une autre boîte. Il était en train de se démaquiller devant le miroir en tchatant sur son ordinateur portable avec Francky, son manager, quand soudain la porte s'ouvre violemment. Vincent s'écroule par terre, éventré, en tenant ses intestins entre les mains comme un enfant ne voulant pas prêter ses jouets. Un homme sombre au regard rouge se tenait juste derrière lui.

CHRISTOPHE (se levant brusquement de sa chaise) : "Oh putain ! Mè ki wòl ésa ?!!" (Qu'est-ce qui se passe ?!!)
LE PROTOTYPE (la voix haletante) : "Calme toi, mon frère ! J'étais obligé. De toute façon, il n'était pas comme nous !"
CHRISTOPHE (tremblant comme une feuille) : "Putain mais t'es complètement taré, timal !! Regarde ce connard, tu lui as vidé le ventre ! Mais c'est quoi ton problème, mec ? Comment ça, il n'était pas comme nous ?!!"
LE PROTOTYPE (s'approchant de lui en piétinant Vincent) : "Tu sais bien, nous sommes des prototypes, tous les deux. Ta peau, ton visage, tes cheveux, tes yeux... Tu es comme moi !"

Christophe enlève sa perruque, ses faux ongles et ses fausses dents. C'est un jeune homme imberbe, androgyne au regard d'enfant. Il a du mascara qui coule sous ses yeux. Il est mort de peur. Le prototype le regarde avec étonnement.

CHRISTOPHE (lui balançant sa perruque au visage) : "Tout ça n'est qu'un jeu, mec. Les gens veulent du sang, du gore, du spectacle alors je leur en donne ! Tu comprends ? Ce n'est que du spectacle !!"
LE PROTOTYPE (se jetant sur lui) : "S'ils veulent du spectacle, je vais leur en donner !"

Quelques instants plus tard les bras et les jambes de Christophe roulaient sur scène. Croyant à une mascarade et à un retour sur scène, le public se met à scander le nom des «Empereurs des cicatrices», jusqu'à ce qu'une fan au premier rang aspergée par le sang se mette à hurler.

FAN (hurlant à la mort) : "C'est du vrai sang !! C'est du vrai sang !! Christophe est mort !!"

Prise de panique la foule se précipite vers la sortie. Dans leur limousine garée devant l'entrée, Dimitri, Pierre et Nicolas voient les gens sortir en hurlant comme des fous. Une heure plus tard, quand la Police arriva, le prototype était déjà loin.



FIN DU 7ème ÉPISODE.




Dans cet épisode :

Sohan Soukai, Shawn-p Collot, Dimitri Francis, Nicolas Suret, Styllee L'Ambianceur, Moon's Curly, K'wol Mawy, Jean Nedu, Vincent Bistoquet, Francky Brown, Fabien Fontes, Christophe Beaugrand, Rony Libro, Régine Hierso, Victor Andirin.


La structure générale, la présentation, la forme et le contenu des présents articles constituent ensemble, une œuvre protégée par les lois en vigueur sur les droits d'auteur et la propriété intellectuelle, dont l'association est titulaire au titre des législations française et internationale.


© Homines Nocturni Entertainment - Mars 2009.