Accrochée à la falaise comme un aigle tenant sa proie entre ses serres. La luxueuse demeure de Victor et sa femme Chelda trônait sur les hauteurs de Saint-François comme une couronne de marbre et de verre. Ils attendaient avec impatience leur fille Régine pour dîner. La table était mise dans le jardin face à la mer. Le vent était fier de les connaître et passait souvent frimer dans les arbres de la propriété montrer à quel point il était beau et populaire.
ATTENTION !!!
Certaines scènes décrites dans cet épisode peuvent heurter la sensibilité des âmes sensibles comme des plus jeunes.

Victor était un anthropologue de renommé respecté dans la profession. Aujourd'hui, il n'enseignait plus et aimait à lire son journal tranquillement dans son rocking-chair en fumant un bon cigare. C'est un gentil monsieur au regard calme et apaisant. Les cheveux grisonnants, sourcils et moustache grises comme la cendre d'un volcan. Il a vécu toute sa vie comme si se lever le matin était une surprise, en ne sachant pas à qui dire merci. Il porte une chemise et un pantalon en lin blanc avec des sandales en cuir marron. Il admire la vue enivrante des nuages flottant sur l'océan en sirotant un jus de carambole et citron. Sa femme Chelda, avocate d'affaires à la retraite est une femme d'une cinquantaine d'années, élégante et raffinée. Un large chapeau en osier sur la tête, elle s'affaire à tailler et arroser ses rosiers.
Une voiture se gare dans la cour de la propriété.
CHELDA (exclamant sa joie) : "Victor, ça y est, Régine est là !"
En effet Régine était arrivée rayonnante. C'est en imitant son sourire ce jour là que le printemps a appris le langage magique pour parler aux fleurs et aux papillons. Elle prit son père et sa mère dans ses bras et les couvrit de baisers comme un soleil de tendresse les aspergeant de rayons.
VICTOR : "Tu es magnifique ma chérie. Viens t'asseoir, tu veux un verre de jus de goyave ?" RÉGINE : "Avec plaisir papa ! Vous allez bien tous les deux ?" CHELDA : "À merveille, j'adore m'occuper de ton père et de la maison. Mais ce qui me ferait le plus plaisir, c'est d'avoir des petits enfants et de les voire gambader dans le jardin !" RÉGINE : "Maman, je viens à peine d'arriver..." VICTOR (se voulant conciliant) : "C'est vrai Chelda, laisse la dîner en paix."
La journée se déroulait tranquillement. Ils parlaient de la pluie et du beau temps. En prenant soin d'éviter le sujet des enfants et des potentiels amants.
RÉGINE : "Papa, mon amie Joëlle qui travaille à la morgue m'a envoyé des photos de tatouages assez étranges. Je voulais avoir ton avis là-dessus". MAMAN : "Régine, on est à table, comment oses-tu parler de mort ? En plus cette Joëlle, je ne l'ai jamais aimée. C'est vrai Victor, c'est elle qui l'a fait fumer des joints et boire des bières au collège !"
VICTOR : "Je m'en rappelle très bien Chelda, mais laisse la parler. Vas-y Régine, je t'écoutes !"
Régine lui montre les photos des tatouages prises sur le dos de Stanley à la morgue.
RÉGINE : "Un soleil avec des dents de vampire qui mord un croissant de lune au corps de femme et la phrase : «Homines Nocturni». Ça te dit quelque chose ?" VICTOR (examinant les clichés) : "Je crois que tu perds ton temps, ma chérie. Il n'y a rien d'intriguant là-dedans. Ce sont juste les tatouages d'un chanteur de Hip Hop ou de Raggamufin, quelque chose dans le genre. Rien d'ésotérique là-dedans, je te rassures !" RÉGINE : "Tu es sûr ? J'ai fait des recherches et «Homines Nocturni» veut dire : «Homme de la Nuit», en latin. Peut être que..."
Son père l'interrompt d'un geste de la main. Sur la véranda, un homme lui fait signe de la tête. Il s'excuse, quitte la table et part le rejoindre.
RÉGINE (à sa mère) : "Tiens, je ne savais pas que vous aviez un invité !" MAMAN : "C'est un collègue de ton père, ils travaillent sur un projet ensemble." RÉGINE : "Ah ouais, quoi ?" MAMAN : "Je ne sais pas trop... Quelque chose en rapport avec des fouilles à Anse-Bertrand, un truc comme ça."
Pendant ce temps, Victor et l'inconnu se dirigent vers la cave à vin de la maison. Une fois dans le cellier, Victor déplace une bouteille de bordeaux avec sa main et déclenche un mécanisme coulissant. Une porte dérobée camouflée derrière une étagère s'ouvre. Les deux hommes l'empruntent.
VICTOR (en allemand) : "Dann sie in gesprochen ?" (Alors, elle a parlé ?) INCONNU (en allemand) : "Sie ist zäh, aber das sollte nicht zögern." (Elle est coriace mais ça ne devrait tarder)
Victor enflamme un flambeau avec son cigare et le plonge dans un bénitier. Les flammes se propagent et éclairent toute la caverne. Une femme est suspendue dans les airs, attachée par des chaînes. Elle a le visage tuméfié, la jambe lacérée et les cheveux ébouriffés.
VICTOR : "Alors Géraldine, comme ça on fait des cachoteries ?" GÉRALDINE (exténuée, relève la tête et lui crache en pleine figure) : "Docteur Hans ! Bomboclat ! Salopard ! J'aurais du m'en douter. Mozar est votre nouveau toutou !"
C'est à ce moment qu'on découvre qu'en fait, l'honorable Victor Andirin, le père de Régine est en fait le Docteur Hans.
VICTOR (alias Docteur Hans) : "Ici, en Guadeloupe, je m'appelle Victor Andirin !"
Victor essuie la salive sur sa joue avec la main et se lèche les doigts. Mozar lui donne un grand coup de poing au visage et Géraldine crache du sang.
VICTOR (s'approchant d'elle en lui soufflant la fumée du cigare au visage) : "Géraldine, allez, sois gentille, dis-moi ou je peux trouver Désirée." GÉRALDINE : "Je préfère encore mourir !" VICTOR (en riant) : "Oui mais avant, on va te torturer un peu. Tu veux bien ?"
Sur ce, il approche le flambeau de sa jambe. Sa peau commence à sentir le brûlé et elle se met à hurler.
Ne zappez pas, la suite après une page de pub :
Suite de l'épisode 8 de Massacre sur Facebook : «Même le feu a besoin de caresse».
L'heure était venue, Régine devait s'en aller, elle avait encore tout un tas de copies à corriger.
RÉGINE : "Ma chère maman, je t'embrasse. Je te dis à une prochaine fois. Je vais dire au revoir à papa."
Elle se lève et commence à chercher son père dans la maison. Le connaissant, il devait sûrement être dans son bureau ou en train de faire goûter son vin. Il était nulle part. Elle remontait les marches du cellier quand elle entendit une conversation à voix basse. Elle redescendit alors dans la cave à vin et surprit son père et l'inconnu sortir derrière la porte dérobée. Elle allait les rejoindre quand elle remarqua la bague en or de l'homme que son père appelait Mozar. Elle représentait le soleil vampire qui dévore la lune. Le signe des «Homines Nocturni». Il était évident que son père les connaissait et qu'il avait menti. Elle remonta l'escalier sans un bruit comme un chat courant après une souris et s'en alla toute bouleversée en se promettant de revenir voir ce qu'il y avait derrière cette porte secrète.
VICTOR (rejoignant Chelda à table) : "Où est Régine ?" CHELDA : "Tu ne l'as pas vue ? Elle te cherchait, elle a dû partir." VICTOR (d'un air suspicieux) : "Elle serait partie sans dire au revoir à son petit papa..."
BERGEVIN, 5H DU MAT, APPARTEMENT DE ADÉ (PHOTOGRAPHE).
Allongés sous les draps, Ana Elle et Adé se réconciliaient sur l'oreiller.
ANA ELLE : "Quand je t'ai vu parler avec cette garce, j'étais folle de rage. Je crois que j'aurai pu la tuer sur place. Elle est prétentieuse, hautaine, je la déteste ! Elle me fait penser à une limace." ADÉ : "C'est une fille très gentille, il faut juste que tu apprennes à la connaitre." ANA ELLE : "Ah ça non ! D'ailleurs, je ne veux pas que tu travailles avec elle ! Tu entends ?!" ADÉ : "Aux dernières nouvelles mon patron c'est monsieur Tinval, pas toi."
Leur chamaillerie amoureuse fut interrompue par un coup de téléphone. Adé répond, c'est Laëtitia, elle vient d'avoir une info sur un crime atroce perpétré dans une boîte du Lamentin. Elle a besoin d'un photographe. Adé accepte, enfile un caleçon et un jean, passe un t-shirt et prend son appareil photo.
ANA ELLE : "Eh oh, qu'est-ce que tu fais ? Qui c'était ?" ADÉ : "C'était Laëtitia, elle a besoin d'un photographe !" ANA ELLE (d'un ton menaçant) : "Mais envoie la chier, putain ! Je te préviens Adé, si jamais tu t'en vas... !" ADÉ : "Si t'es là quand je rentre, tant mieux. Sinon, tant pis."
Ana Elle voyant que Adé ne plaisante pas, s'habille elle aussi et décide de l'accompagner.
ANA ELLE (entrant dans l'ascenseur avec Adé) : "Eh ben quoi ? Moi aussi je viens. Tu me l'as dit toi-même, faut travailler en équipe, non ?"
Pendant ce temps, les inspecteurs Dombré et Pwarouj découvraient les lieux du crime. Dombré avait mal dormi, il buvait un café noir comme la langue d'un démon et était d'humeur massacrante. Pwarouj, lui, était sur l'estrade, il tenait le bras de Christophe dans ses mains. Il s'approche de Dombré qui est dos tourné et lui tapote le dos avec. Celui-ci se retourne et quand il voit le bras arraché, se met à hurler. Tous les flics présents sur le lieu du crime se foutent de sa gueule. Il le prend très très mal...
PWAROUJ (mort de rire) : "Oh putain timal, t'es trop marrant! ! hihihi !! Tu verrais ta tête !" DOMBRÉ (en colère) : "Pwarouj, kounya manman'w ! Va te faire foutre ! Ça ne me fait pas délirer tes conneries !"
Il s'en va interroger le manager du groupe dans la loge où on a trouvé Christophe. Pwarouj, lui, interroge le patron de la boîte, un dénommé Mario dit «le Boss». Un petit maigrichon à lunettes.
PWAROUJ : "Comment est-ce possible que l'on ait trouvé quatre morts dans votre boîte sans que personne ne s'en aperçoive ?" MARIO : "Vous savez ce que c'est, la musique est forte, les gens sont bourrés. Ils chantent, ils dansent, voilà quoi."
De son côté Dombré, toujours aussi enragé interrogeait Francky, le manager du groupe.
DOMBRÉ : "Alors vous seriez le dernier à lui avoir parlé ? C'est vous qui l'avez appelé ?" FRANCKY : "Non, on tchatait sur Facebook." DOMBRÉ : "«Fesses bouc» ?! C'est quoi, un site porno ?" FRANCKY (amusé, s'approchant de l'ordinateur de Christophe) : "Non, c'est un site pour rester en contact avec ses amis. Regardez par exemple, ici, la page fan des «Empereurs des cicatrices». Ici, on voit leurs amis, leurs commentaires, leurs photos et leurs vidéos." DOMBRÉ (mettant ses lunettes) : "Et tous les artistes ont une page fan ?" FRANCKY : "Je ne sais pas mais c'est devenu primordial dans le marketing musical de nos jours !" DOMBRÉ : "Vous savez si Darky Day en a une ?" FRANCKY (déplacant le curseur de la souris et tapotant sur les touches) : "Non, mais il a une page perso avec 700 amis !" DOMBRÉ : "Maintenant, regardez pour moi s'il a une Isabelle Urgin dans ses contacts." FRANCKY : "Attendez... Heu, oui... Elle y est !" DOMBRÉ : "Et Marylou Blue ?" FRANCKY : "Oui, elle y est aussi."
En tapant le nom de tous les derniers morts depuis une semaine, Dombré constate avec effroi qu'ils sont tous dans les contacts de Darky. Il demande donc à un agent d'emporter l'ordinateur comme pièce à conviction.
Pub :

Massacre sur Facebook : la série qui tue !
Suite et fin de l'épisode 8 de Massacre sur Facebook : «Même le feu a besoin de caresse».
Pendant ce temps, Adé et Ana Elle étaient arrivés à la boîte : "Au coeur des ténèbres". Les journalistes étaient interdits d'entrée mais Laëtitia grâce à ses charmes avait convaincu un ambulancier de les aider à passer.
LAËTITIA : "Ah tiens donc, Ana Elle ! Adé, tu veux bien me prendre quelques clichés de la boîte, des différents corps et des membres arrachés, s'il te plaît. Tu seras un amour." ADÉ : "Pas de problème, Laëtitia, j'y vais tout de suite !" ANA ELLE (à Laëtitia) : "Tu sais, on dormait tous les deux quand tu as téléphoné. La prochaine fois, appelles un autre photographe, tu seras gentille !" LAËTITIA : "Mais je n'ai aucune envie d'être gentille, Ana Elle. (en la bousculant) Tu permets, j'ai du travail !"
Une femme retenue par un flic poussait des cris. Elle s'appelait Moon's, K'wol était sa meilleure amie.
MOON'S (en larmes, se débattant dans les bras du flic) : "Je suis sûre que c'est l'autre enfoiré qui a fait ça !"
Les cœurs de Dombré, Pwarouj, Ana Elle et Laëtitia ne firent qu'un bond. Pour les uns, un éventuel suspect, pour les autres un scoop en or.
LAËTITIA (à Moon's en sortant son magnéto) : "Laëtitia Dubroeucq pour Maco Magazine. Vous savez qui a fait ça ?" MOON'S : "Oui, c'est le Prototype !" ANA ELLE : "Vous avez dit quoi ? Le pauvre type ?" LAËTITIA : "Non, elle a dit : «le prototype» ! Les oreilles, c'est comme le cul, ça se nettoie ma fille !" ANA ELLE : "Quoi, tu te nettoies le cul avec des coton-tiges, toi ?"
Dombré qui déteste les journalistes s'en prend aux deux chipies.
DOMBRÉ : "Bon ça suffit maintenant, allez-vous en ! Prenez votre photographe avec vous et foutez le camp !" DOMBRÉ (à Moon's) : "Mademoiselle, un policier va vous emmener au poste pour prendre votre déposition."
Dombré fait signe à Lilian, un des flics sur les lieux. Celui-ci repart avec la fille dans une voiture de patrouille, direction le commissariat.
PWAROUJ (à Ana Elle) : "Veuillez excuser mon collègue, il est un peu surmené ces jours-ci. Je suis l'inspecteur Pwarouj, si je peux vous aider en quoi que se soit, n'hésitez pas. Je vous laisse ma carte." ANA ELLE : "Je m'appelle Ana Elle, merci pour votre sollicitude. Je n'y manquerai pas."
Laëtitia et Adé assistent à la scène, au loin, en dehors des barricades de la police.
LAËTITIA (à Adé) : "Eh ben, elle perd pas de temps, la petite ! T'as vu comment elle le regarde ?" ADÉ (jaloux) : "Bon, on a nos photos, on peut rentrer maintenant ?"
Sur ce, ils s'en vont tous les deux et laissent Ana Elle se démerder pour rentrer.
Moon's était défigurée par les larmes. La rivière de tristesse qui lui coulait des yeux semblait inépuisable. Dans la voiture de police qui l'emmenait au commissariat, Lilian le policier essayait de la consoler.
MOON'S : "Je n'arrive pas à croire que K'wol et Styllee soient morts tous les deux. Ils étaient mes meilleurs amis !" LILIAN : "Donc vous avez vu qui les a tués ?" MOON'S : "Oui, je suis sûre que c'est le prototype !" LILIAN : "Et vous sauriez le reconnaître si vous le voyez ?" MOON'S : "Ah ça, oui alors, sans hésiter !" LILIAN (freinant la voiture, avec ironie) : "Je vais devoir vous tuer alors !"
Le lendemain les rats en faisant leurs courses dans la décharge de Grand Camp furent ravis de voir qu'il y avait promotion sur la viande d'humain. En effet le corps de Moon's pourrissait dans les ordures deux balles dans la poitrine.
FIN DU 8ème ÉPISODE.
Dans cet épisode :
Victor Andirin, Chelda Nessal, Régine Hierso, Ana Elle, Adéola Bambé, Jihel Tinval, Bazo Amon Mokonzi, Lanteri Géraldine, Francky Brown, Lilian Losbar, Mario DjMars Guiolet, Olivier Mozar, Isabelle Urgin, Marylou Blue, Christophe Beaugrand, Styllee L'Ambianceur, K'wol Mawy, Moon's Curly, Helium Hanga, Joëlle Hierso, Laetitia Dubroeucq.
La structure générale, la présentation, la forme et le contenu des présents articles constituent ensemble, une œuvre protégée par les lois en vigueur sur les droits d'auteur et la propriété intellectuelle, dont l'association est titulaire au titre des législations française et internationale.
© Homines Nocturni Entertainment - Mars 2009.
|