Épisode 4 : " Volcan de sang "
Saison 1
Écrit par Darky Day   


RAPPEL DE L'ÉPISODE PRÉCÉDENT :


Maître Willo Adeans est venue sortir Darky de prison. Dans la BM noire qui faisait route vers Basse-Terre, la mystérieuse Géraldine s'apprétait à révéler le nom du meurtrier de Marylou à Darky.

DARKY (estomaqué) : "Vous voulez dire que vous savez qui a tué Marylou Blue ?"
GÉRALDINE (d'un ton hésitant) : "Oui Darky, je sais qui c'est. Le meurtrier est..."

Pour voir la traduction française des passages soulignés ainsi, survolez-les avec votre souris.

 

 

MASSACRE SUR FACEBOOK, ÉPISODE 4 : " VOLCAN DE SANG ".



DARKY : "An tchou aaaaaaaayy !!"

Soudain Darky et Géraldine furent projetés en avant de leurs sièges par un choc violent. Adeans rétablit la trajectoire de la BM de justesse avec un coup de volant. Un grand Hummer noir aux vitres teintées leur fonçait dessus, ses pneus voraces enflammant l'asphalte comme de la braise. S'en suivit une course poursuite pare choc contre pare choc dans les rues de Baillif, longeant une falaise. Les occupants du monstre d'acier semblaient bien décidé à précipiter la BM dans le vide. Enfoncé dans son siège, après avoir mis sa ceinture de sécurité, Darky était livide.

MAÎTRE ADEANS (appuyant sur l'accélérateur) : "Accrochez vous, nous sommes attaqués !"
DARKY (paniqué) : "Mais qu'est ce qui se passe ? Comment ça nous sommes attaqués ? Par qui ?"
GÉRALDINE (sortant une arme de poing de sous son tailleur et le chargeant) : "Eux ce sont les Homines Nocturni, une puissante société secrète qui a pris naissance en 400 av J-C. Ils ont des hommes partout dans la politique, l'Église, la Police, l'État, les marchés financiers..."
DARKY (n'y comprenant rien) : "Et vous qu'est ce que vous avez à voir là-dedans ? Pourquoi ils s'en prennent à vous ?"
GÉRALDINE (baissant sa vitre et tirant sur les poursuivants) : "Ils s'en prennent à nous parce que nous les combattons depuis des millénaires et parce que nous vous avons retrouvés les premiers."
DARKY (se bouchant les oreilles à chaque coups de feu) : "Comment ça vous m'avez retrouvé les premiers ? Qu'est-ce que j'ai avoir là-dedans ?"
GÉRALDINE : "Vous êtes le Prototype Delta !"

Soudain la vitre avant éclate, Adeans se prend une balle dans l'épaule, la voiture perd le contrôle et tombe dans un ravin pour finir sa course folle. Après plusieurs tonneaux la BM s'écrase dans une cocoteraie. À chaque fois que le danger paye le prix fort, la peur lui rend la monnaie. La carcasse défoncée, la tôle froissée, une forte odeur d'essence se dégageait de l'habitacle. Adeans avait eu son compte. Géraldine, elle, était inconsciente, mais vivante. C'était un miracle. Darky, lui, tentait tant bien que mal de détacher sa ceinture de sécurité, alors que le moteur prenait feu à proximité. L'essence se rapprochant dangereusement des flammes.
Il arriva finalement à tirer Géraldine vers lui et à lui prendre son arme. Un coup de feu dans une vitre, il réussit à la faire sortir en la portant sur son dos. Une seconde plus tard la voiture explosait en milles morceaux. Le souffle de l'explosion les projeta au sol, à au moins 5 mètres. Impuissant Darky regarda Adeans disparaître carbonisé dans un volcan de sang, de feu et d'acier dévorant sa silhouette. Une pensée lui vient en tête, le vent allait pouvoir jouer au devinette. Adeans où as-tu mis toutes tes miettes ?


Au sommet du ravin avec un ton suave et gentil, la voix de Mozar retentit.

MOZAR (se voulant rassurant) : "Darky c'est toi que nous cherchions. Peu importe ce qu'ils ont pu te raconter, ils sont nuisibles comme des scorpions. Nous ne te voulons aucun mal, au contraire nous sommes venus te sauver de leurs griffes. Ils allaient te tuer et jeter ton corps dans les récifs. On peut régler ça gentiment. Allez viens, il est temps de rentrer à la maison maintenant !"
DARKY (se méfiant) : "Écoutez, vous faîtes erreurs, moi je suis un chanteur. Un chanteur de rap très doué, c'est vrai. Je dois d'ailleurs sortir mon double-album à la fin de l'année. Si vous me laissez partir je promets de vous offrir un CD et un autographe pour pouvoir vous la pétez avec vos amis en soirée. Mais je ne veux rien à voir dans vos histoires de société secrète, prototype, machin truc. Tout ce que je veux moi, c'est retrouver une vie normale, un bokit de Yannick «le magnifique», un snowball à l'orgeat et un beignet plein de sucre."
MOZAR (faisant mine de baisser son arme) : "Alors suis-moi Darky, je te promets de te rendre ta vie d'avant. Si tu veux on ira au restaurant en rentrant."

Après s'être assuré que Géraldine allait bien. Darky se décida à suivre Mozar. Il en avait marre, en plus son ventre commençait à faire des bruits bizarres. Il apparut à côté du cocotier derrière lequel il s'était caché et s'avança les mains en l'air. Dès qu'il fut dans sa ligne de mire, Mozar se mit à lui tirer dessus mais les balles le ratèrent.

DARKY (se jetant au sol) : "É mè ki wòl a'w timal !?!"
STANLEY (baissant l'arme de Mozar) : "Mais qu'est-ce que vous faîtes pauvre type !! Le Maître à dit de réactiver Darky pour nous aider à attraper le Prototype. Pas de l'éliminer. Il va être furieux quand il saura que vous avez essayé de le tuer."
MOZAR (pointant son arme sur la tête de Stanley) : "C'est pour cela qu'il ne faut rien lui dire."

Sur ce, il lui explose le crâne avec son Uzi et éclate de rire.

DARKY (s'enfuyant à travers bois, apeuré et déboussolé) : "Ces mecs sont complètement malade, drogués à l'excta, voir bourrés. Putain mais dans quelle merde est ce que je me suis encore fourré ? Je ne vais devoir compter que sur moi même. Et me sortir de là par n'importe quel stratagême."

Géraldine reprenant peu à peu connaissance se mit à chercher son arme de la main, en rampant dans la boue, la jambe cassée. Au moment où elle allait l'attraper, Mozar lui écrasa la main avec son pied et commença à la caresser...

MOZAR (avec ironie, d'un ton suave) : "Alors Géraldine, tu ne m'embrasses pas ?"

Darky avait couru à bout de souffle dans la forêt jusqu'à la tombée de la nuit. Arrivée au bord de la route sous la pluie, il se mit à faire du stop, mort de fatigue, au bord de la syncope.

Au loin une voiture tunning avec de grosses jantes et du gros son fit son apparition.Dans ce théatre de goudron, ce gros quatre/quatre fit irruption comme un oasis d'espoir dans la désolation. Le conducteur Rodrigue dit «le Tigre» s'arrêta au niveau de Darky.

RODRIGUE : "Je peux vous aider ?"
DARKY : "Oui, emmenez-moi loin d'ici, je vous en prie, je suis poursuivi par des hommes armés !"
RODRIGUE : "Des hommes armés ?!! Wooyy papa !! A pa pou mwin my Pee !!! Débrouilles-toi tout seul mec !"

Darky était dégouté et continuait à longer le trottoir, le regard hagard. Quand soudain, une autre voiture trancha la nuit chocolat avec la lumière aveuglante et laiteuse de ses phares. Tentant le tout pour le tout Darky se mit en travers de la route en agitant les bras. Le chauffeur de la camionnette, Loic, un paysan de la Dominique ne parlait pas un mot français, sirotait une bouteille de gin tonic.

LOÏC : "Ola an ka jété'w, boug an mwin ? Pouu ou ni on sal gèl mon pote, ou vlé a'y lopital ?"
DARKY : "Non ça ira merci. Mais déposez-moi à Sainte-Rose, si c'est sur votre route, je vous en serai gré."
LOÏC (en lui ouvrant la portière) : "Pa ni pwoblèm timal, baké andidan-la !"



Ne zappez pas mes amis, on se retrouve immédiatement après une page de pub :

Retrouvez Darky dans « Retour au pays ».
Un film de Julien Dalle avec également Laurent Erlong, Firmine Richard, Amiral T et Winny Kaona.
Produit par Jean-François Fidelin pour EyeandEye Productions.

Synopsis : Olivier, jeune antillais d’origine guadeloupéenne, a réussi brillamment ses études à Paris, et fort de ses quelques années d’expérience professionnelle, décide de rentrer définitivement en Guadeloupe retrouver sa famille, ses amis d’enfance et y construire sa vie. Quand il est parti, il était adolescent. À son retour, adulte, son regard a changé et c’est une nouvelle île qu’il doit redécouvrir. Entre une vie professionnelle exigeante, la pression de la famille et des proches et son désir de retrouver ses repères d’enfance, il entre dans une lutte acharnée pour la stabilité…

Plus d'infos sur le site : www.retouraupays-lefilm.com
Bientôt sur vos écrans !


Suite de l'épisode 4 de Massacre sur Facebook : «Volcan de sang» .


Sur la route le conduisant à Sainte-Rose, Darky se dit que les Homines Nocturni iraient sûrement le chercher à l'hôpital et chez lui, au Raizet. Ils ne pouvait pas y retourner. À Sainte-Rose, il connaissait une de ses ex, Gaëlle. Elle allait pouvoir l'aider. Ils s'étaient quittés sur un léger malentendu, il y a quelques années.


LOÏC (freinant devant un panneau marqué "Sainte-Rose") : "OK boug an mwin, nou rivé Sintwòz !"
DARKY : "Ankò mèsi pou fòs-la. Kinbé rèd !"

Loïc avait déposé Darky dans un quartier relativement tranquille de Sainte-Rose, ça faisait bientôt cinq ans qu'il n'y avait pas mis les pieds dans ce poème de béton aux escaliers moroses. Dans un abri bus éclairé par des lampadaires, quatre jeunes gens jouaient au dominos sur une table en bois couverte de poussières. Ils se chambraient entre eux, comme des enfants dans un goûter d'anniversaire. Ils avaient tous une moyenne d'âge de dix neuf ans.

Larry, la grande gueule de la bande, n'était pas très grand, dans les un mètre soixante. Métisse, les yeux clairs, mais le regard noir. Il portait un jean bleu, des baskets jaunes et un débardeur type filet rouge-jaune-vert. Silvio, lui tout aussi exorbitant que son camarade était un gros gaillard aimant les femmes et la bonne chair. D'origine soit-disant italienne, il se prenait pour un parrain de la mafia avec son cigare, son chapeau à rayures et ses lunettes de soleil défiant l'astre lunaire. Fredy lui, sortait tout juste de prison, la justice lui avait ôtée deux ans de sa vie mais ne lui avait pas apportée la raison. Tout ça parce qu'il avait crevé les yeux de Gary, un copain de classe, à coup de crayons. Jimmy, quant à lui, était spécial comme disent ses copains. Dès qu'il se mettait en colère, il s'écorchait lui même le visage avec les mains. Il avait une grande cicatrice sur la joue droite et aimait jouer avec un canif dans ses mains moites. Une chose était sûre : ces types appartenaient à une race de serpents dont il valait mieux éviter la morsure.

LARRY (frappant un domino sur la table) : "Double-six et ta mère ouvre les cuisses !"
SILVIO : "Six-quatre et ta soeur je la prends à quatre pattes !"
FRÉDY : "Quatre-blanc et ta mère me lèche le gland !"
JIMMY (frappant bruyamment son domino sur la table) : "Fermez vos gueules bandes de makomè ! Double-blanc et vous traînez au sol comme des rampants !"
DARKY (s'avançant lentement vers eux) : "Euh excusez-moi de vous interrompre, les jeunes – je vois que vous jouez au domino, c'est fun – mais je cherche où habite une dénommée Gaëlle. Brune, grand yeux verts, très belle."
SILVIO (à Larry) : "Mais c'est de ta soeur dont il parle ce clochard !"
LARRY (à Darky) : "Oui ça se pourrait, qu'est-ce que tu lui veux ?"
DARKY (du bout des lèvres) : "C'est mon ex."
FRÉDY (se levant d'un bond de sa chaise et lui sautant à la gorge) : "Quoi c'est toi l'enfoiré qui l'a abandonnée alors qu'elle attendait un gosse ?!"
DARKY (ayant du mal à parler) : "Non, c'est pas moi, je le jure ! Je suis stérile. Je pourrais coucher avec vos mères, vos soeurs et vos meufs, dans une grande orgie de bière, de zèb qu'il n'y aurait aucun risque ! J'ai le spermatozoïde faignant, lâche et passif !"
JIMMY (balançant une barre de fer à Larry) : "C'est qu'en plus il se fout de notre gueule le petit maco ! Tiens exploses-lui sa petite gueule de chanteur de zouk avec ça !"

Au moment où Larry allait le frapper. Une jeune femme, du haut de son balcon, au dernier étage se mit à vociférer sur la bande de pote.

JEUNE FEMME : "C'est pas bientôt fini Larry ?!! Tu vas renter à la maison maintenant et vous aussi !"
LARRY (géné devant ses potes) : " Mais frangine, il te cherche ce Maco. Il dit qu'il est ton ex."
DARKY : "Gaëlle c'est moi, Darky. Je peux monter s'il te plait. J'ai à te parler."
GAËLLE (folle de rage) : "Fallait y penser il y a dix ans quand tu m'as dit, je cite : «Chérie, je reviens tout de suite, je vais chez Yannick «le magnifique», c'est lui qui fait les meilleurs bokits"

Sur ce, Gaëlle lui tourna le dos, ferma la baie vitrée de son balcon et tira les rideaux.

LARRY (en riant) : "Je crois que ça veut dire oui, mon pote. Mais attends toi à passer un sale quart d'heure ! Hihi. Je pense qu'elle nous a demandé de t'épargner parce qu'elle veut te tuer elle même !"

Et la bande de potes éclata de rire. Darky, peu rassuré, entreprit quand même de monter la voir. De toute façon, il n'avait rien à perdre.



COMMISSARIAT DE GAMBETTA, 17H15.



COMMISSAIRE PROTO (s'adressant aux inspecteurs Dombré et Pwarouj devant la machine à café) : " Messieurs bougez-vous ! Nous avons deux nouveaux meurtres sur les bras ! Vous, Pwarouj, vous allez vous rendre à Baie-Mahault. Une jeune femme, Isabelle Urgin a été retrouvé morte un téléphone planté dans la gorge. Son petit ami, Axel, accuse un dénommé Kristofer de l'avoir assassiné après l'avoir insulté. Il aurait été témoin du meurtre par téléphone. Ce n'est pas tout, Darky s'est échappé, on a retrouvé deux corps : celui de Maître Adeans et un autre non identifié. Pwarouj, Joëlle notre médecin légiste vous attend à la morgue. Elle aurait trouvé quelque chose d'intéressant qui peut faire avancer notre enquête... Allez !! Allez bougez-vous !!! Qu'est-ce que vous faîtes encore là ??!! Vous voulez pas que je vous serve un «ti punch», peut-être ?"



MORGUE DE GRAND-CAMP, 18H00.



Dans un sous sol gris, à l'éclairage bleuté. La température glaciale tentait de se réchauffer du mieux qu'elle peut dans les poumons et les artères décomposées des cadavres jonchés sur la table d'opération. Joëlle, la médecin légiste habillée en blouse bleue, lunettes de protection en plastique sur le visage, gants blancs tachées de sang et chaussons blancs s'afférait sur le corps. Elle avait les cheveux attachés en queue de cheval et tout un tas d'ustensile bizarres, de la scie électrique, au marteau, en passant par le scalpel aiguisé comme un rasoir qui attendaient avec impatience leur tour de manège dans le corps de Adeans et de l'inconnu au crâne explosé par une balle dans la machoire.

Pas facile de draguer les mecs avec un métier comme ça :
« - Vous faites quoi dans la vie ?
- Ben je découpe des corps, je pèse des cervelles et j'aime ça ! »

Quand Pwarouj arriva dans la pièce, il fut tout de suite pris de nausée. Il se mit un mouchoir devant la bouche et commença à tousser.

PWAROUJ (qui toussote) : "Bonjour Joëlle, ma belle déesse des enfers. C'est insupportable, cette odeur je ne pourrais jamais m'y faire. Comment tu fais, toi ?"
JOËLLE (d'un ton désinvolte) : "Ben je me dis que je suis dans un immense jardin de roses et tulipes qui ont fleuries. Et que tous ces cadavres sont des plantes qui demandent à être arrosées par l'arrosoir tranchant de mon bistouri. Et puis avec le temps tu finis par trouver délicieuse l'odeur des intestins pourris !"

Sur ce, elle entre dans la chambre froide. Allongés côte à côte, les cadavres d'une femme et d'un homme se tenaient la main au centre de la table. Dans l'autre main, libre, de l'homme, elle récupéra un sandwich au thon et dans celle de la jeune femme, une cannette de jus de citron.

JOËLLE (s'adressant à l'un des deux cadavres) : "Merci de m'avoir tenue mon sandwich Andris. T'es vraiment mignon comme mec. Dommage que ta meuf t'ait surprise avec cette Line dans le lit conjugal et qu'elle vous ait criblé le corps de balles. T'as vu Pwarouj, je les ai mis tous les deux dans la même chambre froide se tenant la main. C'est beau non ? Ah mais je suis d'une impolitesse, moi. Tu veux un bout de sandwich au thon, peut-être ? T'inquiètes, j'ai enlevé les arêtes."
PWAROUJ (au bord du vomissement) : "Putain t'es écoeurante, Joëlle. Bon alors, t'as quelque chose d'intéressant à m'apprendre à part le fait qu'il n'existe pas, le Père Noël ? Tu ne m'en voudras pas mais je n'ai pas trop envie de m'éterniser ici, c'est l'essentiel."
JOËLLE (mangeant son sandwich à pleine dents) : "Celui là, c'est Willo Adeans. On la retrouvé dans une BM noire complètement carbonisé. On a du faire appel aux radios dentaires pour l'identifier. Si tu regardes ici au niveau de son cou. La quatrième cervicale est complètement broyée. Ce qui veut dire qu'il était déjà mort quand la voiture a explosée."

Puis elle se tourne vers le corps de l'inconnu (Stanley). C'est un homme d'une vingtaine d'années, très musclé, brun, la tête rasée.

JOËLLE : "Cet individu, lui, par contre m'a vraiment intriguée !"
PWAROUJ : "Comment ça, intriguée ?"
JOËLLE : "Ben outre le fait qu'il n'ait pas de papier, pas d'identité, pas d'empreintes répertoriées dans nos fichiers. Il a un étrange tatouage caché derrière l'oreille et un autre sur tout le dos. Si tu veux bien te pencher et arrêter de faire ta chochotte tu pourras y voir ce qui est écrit, mon coco."
PWAROUJ (vexé, retire la main de devant sa bouche et se penche sur le corps de Stanley, l'inconnu) : "H.O.M.I.N.E.S N.O.C.T.U.R.N.I !?! Qu'est-ce que ça veut dire ? Son tatouage dans le dos, on dirait un soleil avec des dents de vampire qui dévore un croissant de lune qui a un corps de femme. C'est vrai que c'est étrange comme tatouage. C'est un truc tribal ?"
JOËLLE : " Je ne sais pas, mais un homme d'une telle musculature, les avants bras bien dessinés, des cicatrices de balles et de couteaux sur le corps, inconnu des fichiers de la Police et des Fédéraux... Moi, ça me fait penser à un agent secret ou quelqu'un des Forces Spéciales ou quelque chose dans le genre."
PWAROUJ : "Mais qu'est-ce que des agents des Forces Spéciales feraient avec Maître Adeans et Darky. J'avoue que je n'y comprend rien du tout."
JOËLLE : "Repasse me voir plus tard, je vais faire des recherches sur ce tatouage et le sigle H.O.M.I.N.E.S N.O.C.T.U.R.N.I. J'ai une amie, professeur à la Faculté de Fouillole, Régine, spécialisée dans les dialectes et hiéroglyphes anciens. Je vais lui demander son avis. Je te recontacte quand j'ai du nouveau."



BAIE-MAHAULT, AU MÊME MOMENT.



Kristofer montait l'escalier en portant un sachet de course d'une main et en lisant son "Maco Magazine" de l'autre.
En première page, il y avait un article d'Ana Elle intitulé : «Meurtre sanglant à Baie-Mahault, Isabelle Urgin, une jeune femme de 19 ans perd la vie tragiquement.»

Le nez plongé dans sa lecture, il ne vit que trop tard l'inspecteur Dombré qui venait à sa rencontre.

DOMBRÉ : "C'est vous Kristofer ?"

Sans prendre le temps de répondre, pris de panique, Kristofer lui balance le sachet de commission au visage, le bouscule et part en courant. Dombré part immédiatement à sa poursuite.
Kristofer connaissait par coeur les ruelles de Baie-Mahault et le suivre était difficile, il zigzaguait entre les voitures, sautait par dessus les clotures et faisait tomber les poubelles avec leurs ordures. Finalement, coincé dans un cul-de-sac, Dombré sort son arme et le braque.

DOMBRÉ : "Les mains en l'air ! Genoux à terre !"
KRISTOFER : "C'est pas moi, je n'ai rien fait !"
DOMBRÉ : "Alors pourquoi tu cours ? Tu crois que j'ai que ça à faire ?"
KRISTOFER : "Je le jure, elle était vivante quand on s'est quitté !"
DOMBRÉ : "Ce n'est pas ce qu'Axel, son petit copain, m'a dit. Elle ne t'as jamais aimé, elle te traitais comme de la merde et tu n' as pas supporté de l'entendre t'insulter. Alors tu lui as arraché son téléphone des mains et tu le lui a planté dans la gorge. C'est pour cela que la conversation avec Axel s'est achevée."
KRISTOFER : "Non, ce n'est pas ce qui s'est passé ! C'est vrai que j'étais énervé et que je l'ai un peu bousculé. C'est à ce moment la que son téléphone est tombé et comme vous dites, que la conversation à du se couper. Mais ensuite je suis rentré chez moi après l'avoir copieusement insultée."
DOMBRÉ : "Alors si c'est pas toi, c'est sûrement un soukounyan qui l'a tué, hein ? Allez viens, je te ramène au poste, là-bas, y'a plein de gens innocents comme toi, qui n'ont rien fait."

Sur ce, Kristofer se relève d'un bond, le bouscule et repart en courant en direction de la route.

DOMBRÉ (en colère) : "Oh non tu ne vas pas me refaire le coup ! Cette fois-ci, je te descends mon gars, je m'en fous !"

Dombré vise alors Kristofer à la jambe mais au moment de tirer, une voiture heurte Kristofer de plein fouet.
Le chauffeur de la voiture, Thierry, qui parlait au téléphone avec son pote Yanis – de la putain de soirée d'hier avec les meufs qui dansaient sur le bar et le champagne à volonté – ne l'avait pas vu traverser.
THIERRY (complètement paniqué s'adressant à Dombré) : "Je vous jure, c'est lui qui m'a foncé dessus !!"

Dombré se pencha sur le corps de Kristofer pour lui prend le poul au niveau du cou. Trop tard, Kristofer est mort sur le coup...

DOMBRÉ (se reprochant ce drame) : "Eh puis merdeeeeeuuh !!! Kounya manman sa !!"




FIN DU 4ème ÉPISODE.




Dans cet épisode :

Willo Adeans, Lanteri Géraldine, Marylou Blue, Olivier Mozar, Yannick Abaul, Stanley-Benjamin Rinaldo, Rodrigue Edom, Loïc Deblaciat, Gaëlle Gimer, Larry Géromégnace, Silvio Gatibelza, Freddy Eustache, Jihel Tinval, Jimmy Maj Trafyk Jabbour, Gary Gillot, Axel Couchi, Kristofer Vainqueur, Joëlle Hierso, Line Jochel, Andris Francois, Jean-charles Thierry, Thierry Lagorsse, Yannis Laurent, Régine Hierso.


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© Homines Nocturni Entertainment - Mars 2009.